Déjà en 1766, l’Allemand
Johann Daniel Titius a observé une certaine régularité dans la
répartition des
planètes à l’intérieur de notre
système solaire :
lorsqu’on calcule les
distances moyennes (r) entre le
Soleil et ses
différentes
planètes, on constate que
r = 0,4 + 0,3 x 2
n
conduit à une valeur n correspondant à - infini pour
Mercure, 0 pour
Vénus, 1 pour la
Terre etc. Seul à partir d’
Uranus, la formule mène à
des écarts importants. Tandis que, selon Titius,
Neptune devrait se
trouver à 38,8 Unités astronomiques (r = 38,8) du
Soleil, elle ne se
tient en réalité qu’à une
distance moyenne de 31,1 Unités
astronomiques. Après avoir été élaborée par Titius, la théorie trouvait
confirmation dans les travaux de
Johann
Elert Bode qui l’a publiée en
1772. Elle se faisait connaître sous le nom de “loi de Titius-
Bode”. A
l’époque de sa publication, il semblait toutefois que la loi présentât
une faille non négligeable : tandis que
Mars avait obtenu la valeur n =
2,
Jupiter, la prochaine
planète, arrivait à n = 4. Il manquait alors
un élément pour combler le vide ainsi apparu. Avec le soutien d’un
astronome amateur hongrois, le baron von Zack,
Bode a donc créé un
groupe de véritables “chasseurs de
planète”, persuadé qu’un corps
céleste inconnu jusqu’alors devrait se tenir entre
Mars et
Jupiter.
Tandis que les efforts de ce groupe ont échoué, un astronome italien
avait plus de chance : en 1801, l’astronome et religieux père
Giuseppe Piazzi a découvert la première des petites
planètes, Cérès, ce qui a
finalement résolu le problème de Titius-
Bode - l’application de leur
formule à la position de Cérès menait au résultat tant recherché n = 3.