L'histoire de la
découverte de la
planète Neptune tient presque du roman, et est une des
plus grandes victoires de la théorie de la gravitation universelle de
Newton. Depuis sa découverte en 1781, la
planète Uranus déviait
sensiblement de sa trajectoire calculée, à tel point qu'il devint
bientôt clair qu'un objet massif perturbait sa course autour du
Soleil.
Indépendamment l'un de l'autre, deux mathématiciens entreprirent de
calculer la position du mystérieux objet, et arrivèrent à quelques
jours d'intervalle à la même conclusion. L'anglais John Couch Adams et
le français Urbain Jean Joseph Leverrier prédirent qu'une nouvelle
planète devait se trouver au-delà de l'orbite d'
Uranus, et indiquèrent
même à quel endroit dans le ciel chercher l'objet inconnu.
Malheureusement pour Adams, ce fut sur la foi des travaux de Leverrier
qu'un jeune astronome de l'observatoire de Berlin, Johann Gottfried
Galle, confirma la présence de la nouvelle
planète, exactement là où
les travaux d'Adams et Leverrier l'avaient prédit. Pour la postérité,
cependant, les deux mathématiciens ont été crédités de la découverte.
Neptune peut être considérée comme la jumelle d'
Uranus, tant les deux
planètes sont semblables du point de vue de leur taille et de leur
composition. Mais on note cependant des différences importantes. Ainsi,
malgré que Neptune soit 1,5 fois plus loin du
Soleil que sa «jumelle»,
sa température est légèrement plus élevée que celle d'
Uranus. En fait,
Neptune émet près de trois fois plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du
Soleil ! Cette
chaleur interne entraîne les tempêtes et les vents
violents qui soufflent dans son atmosphère à plusieurs milliers de
kilomètres à l'heure, les plus rapides de tout le
système solaire.
Comme les autres géantes gazeuses, Neptune n'a probablement pas de
surface solide. Son atmosphère observable est composée surtout
d'hydrogène et d'hélium, avec une forte concentration de méthane dans
la haute atmosphère. C'est d'ailleurs le méthane qui lui donne sa
magnifique couleur bleue.
La sonde Voyager 2, qui a frôlé Neptune en 1989, nous a permis de
découvrir six nouvelles lunes autour de la géante, ainsi qu'un système
d'anneaux minces et sombres. Triton, le plus gros satellite de Neptune,
possède une mince atmosphère d'azote et quelques geysers actifs
crachant de la neige d'azote.