Le Soleil est le cœur de notre
système solaire. C'est lui qui permet,
par son attraction gravitationnelle, aux corps du
système solaire de
rester ensembles et qui fournit l'énergie nécessaire à divers processus
physiques et chimiques ayant lieu dans le
système solaire. Sans lui, le
système solaire n'aurait jamais pu être tel qu'il est maintenant, et
nous ne serions pas là pour en discuter.
Position du Soleil dans notre Galaxie
Le
dessin représente vue de chant pour un observateur extérieur. Le Soleil
sur le disque galactique est à 28 000 années-lumière du centre, environ
aux 2 tiers du rayon galactique.
Mythologie
Le Soleil, étant l'astre le plus brillant du ciel, a été souvent
associé à des figures mythiques importantes. Les Égyptiens adoraient
Rê, le Dieu Soleil. Plusieurs religions sémitiques faisaient un
véritable culte du Soleil, tout comme ce fut le cas des Babyloniens. Ce
culte se répandit ensuite jusqu'à l'Empire romain où le Soleil était
appelé Sol. Personnifié par Surya, le Soleil était aussi un dieu
hindou, bénéfique pour certains et maléfiques pour d'autres. Le culte
du Soleil se développa aussi au Japon et en Amérique.
Pour les Grecs, il était Hélios, d'où la racine grecque helio- qui est
utilisée pour désigner les choses se rapportant au Soleil. Les Grecs y
vouèrent un tel culte qu'ils lui dédièrent plusieurs temples à travers
la Grèce antique. De plus, à chaque année, quatre chevaux blancs lui
étaient offerts en sacrifice. Le culte du Soleil perdura en Europe
jusqu'à l'avènement du christianisme.
Caractéristiques physiques
Le Soleil est de loin l'objet le plus massif et le plus gros de notre
système solaire. Il contient environ 99,8% de la masse du
système solaire, alors que
Jupiter compte pour la plus grande partie de ce qui
reste. Il est composé, en masse, à environ 75% d'hydrogène et 25%
d'hélium. Les autres éléments chimiques, appelés en astronomie métaux,
compte pour moins de 0,1% de la masse totale du Soleil.
L'énergie du Soleil est produite en son noyau, où se produisent des
réactions thermonucléaires. Aussi, c'est cette énergie nucléaire qui
empêche l'effondrement gravitationnel de notre
étoile, soit sa
contraction infinie sous l'influence de la gravité. Bien que la surface
du Soleil n'ait qu'une température de 5600 K (environ 5900 °C), son
cœur, quant à lui, a une température suffisante pour permettre la
transformation d'hydrogène en hélium, soit environ 1,5 x 10
7 K.
Le Soleil, tout comme les planètes, tourne sur lui-même. Cependant,
comme sa surface n'est pas solide, sa rotation est plutôt
différentielle, c'est-à-dire qu'elle s'effectue à une vitesse
différente selon la latitude. Sa rotation se fait donc plus lentement
aux pôles qu'à l'équateur. Étant donné le très grand diamètre du
Soleil, environ 109 fois celui de la
Terre, la différence entre ces
deux périodes de rotation est de quelques jours.
Structure interne
La masse du Soleil est formée d'environ 75% d'hydrogène et de 25%
d'hélium, les autres éléments étant présents seulement à l'état de
traces. Sa densité moyenne est de 1,41. Cependant, cette répartition
des éléments et de la masse n'est pas uniforme à l'intérieur du Soleil.
Notre
étoile est en fait constituée de plusieurs couches successives
dont les caractéristiques varient de façon marquée. Cependant, la
limite entre ces couches est plutôt floue et la transition entre deux
d'entre elles se fait de manière plus ou moins continue.
On distingue généralement deux parties principales du Soleil, soit son
intérieur et son atmosphère. La séparation entre les deux se trouve à
une distance de un rayon solaire (dénoté RS) à partir du centre du
Soleil.
La mort du Soleil
Tout l'hydrogène d'une
étoile n'est pas
utilisable pour les réactions thermonucléaires. Le Soleil, qui
dématérialise chaque seconde 4.10
9 kg prélevé sur sa réserve
d'hydrogène, ne peut le faire que dans ses régions centrales; seuls 12%
de son stock d'hydrogène seront accessibles pour les réactions
nucléaires. Un jour, la réaction s'arrêtera, la température et la
pression centrale baisseront et la gravité l'emportera. Le Soleil se
contractera, mais ceci fera remonter la température, jusqu'à ce que
l'hélium, qui n'était jusque là que la "cendre" inerte de la
"combustion" de l'hydrogène, commence à son tour à réagir, avec
production de carbone et d'oxygène. La nouvelle production d'énergie va
stopper la contraction. Peu de temps après, divers mécanismes vont
faire augmenter le diamètre de notre
étoile, tandis que sa température
superficielle baissera : elle sera devenue une géante rouge, cent fois
plus lumineuses qu'aujourd'hui. Dans cette phase, la
Terre sera grillée
par le féroce rayonnement de son
étoile, et ce sera la fin de la vie
sur notre planète. Ceci se passera dans environ cinq milliards
d'années. Après quelques soubresauts, le Soleil reviendra à un diamètre
plus raisonnable, puis continuera sa contraction jusqu'à n'être guère
plus gros que la
Terre, et se refroidira doucement...