Dans la mythologie
romaine, Mercure
est le dieu du commerce, des voyages et des voleurs, l'équivalent
romain du dieu grec Hermès, le messager des Dieux. La
planète à
probablement reçu ce nom parce qu'elle se déplace très vite à travers
le ciel.
L'orbite de Mercure est très excentrique ; à son
périhélie (point de son orbite où la distance au
Soleil est la plus
courte), il y a seulement 46 millions de kilomètres mais à son aphélie
il y en a 70 millions. Le périhélie de son orbite tourne autour du
Soleil à une allure très lente. Les astronomes du 19ème siècle ont
réalisé des observations des paramètres orbitales de Mercure très
soigneuses mais celles-ci ne pouvaient pas leur expliquer suffisamment
l'utilisation des mécaniques Newtoniennes. Les minuscules différences
entre les valeurs observées et prédites étaient un problème mineur mais
énervant pendant de nombreuses décades. On a pensé qu'une autre
planète
(parfois appelée Vulcain) pouvait exister dans une orbite proche de
celle de Mercure afin de tenir compte des divergences. La réponse
réelle s'est révélée être encore plus étonnante: La Théorie Générale de
la Relativité d ' Einstein ! Sa prédiction correcte sur le déplacement
de Mercure a été un facteur important de grande acceptation de la
théorie.
En mars 1974, la sonde
américaine Mariner 10 renvoyait vers la
Terre les premières images de
la
planète Mercure. Près de 3 000 photographies plus tard, les
scientifiques commençaient enfin à percer certains des nombreux
mystères qui entourent la
planète.
Malgré sa grande brillance, Mercure est en effet très difficile à
observer de la
Terre, à cause de sa petite taille et de sa proximité du
Soleil. Selon les périodes, elle n'est visible que peu de
temps avant
le lever, ou peu de
temps après le coucher du
Soleil, tout près de
l'horizon.
Mercure ne possède pas d'atmosphère, et ne peut donc atténuer les
variations de température à sa surface. Au plus chaud de la «journée»
mercurienne, il peut faire plus de 425°C ! À cette température, le zinc
et le plomb fondent ! Mais dès que le
Soleil disparaît sous l'horizon,
la température tombe à 183°C sous zéro. Cet écart de température de
plus de 600°C entre le jour et la nuit est le plus important de tout le
système solaire !
La surface de Mercure ressemble à s'y méprendre à celle de notre
Lune.
Les cratères y sont omniprésents, mais on ne retrouve toutefois pas de
«mers», ces vallées remplies de lave durcie propres à la
Lune. Des
failles, longues de plusieurs centaines de kilomètres et profondes
parfois de plus de 3 000 mètres, traversent les cratères et les
bassins. Les planétologues pensent que ces failles ont été produites
par le refroidissement de la
planète, qui s'est contractée et craquelée
par endroits. Il semble que toute activité volcanique soit disparue de
la surface de Mercure depuis bien longtemps, et que seuls les impacts
de météorites modifient encore le relief mercurien.
À cause d'un complexe effet de marée (le même mécanisme qui fait que la
Lune nous présente toujours la même face), la période de rotation de
Mercure est synchronisée avec sa période de révolution. La période de
rotation de 59 jours est en effet égale aux deux tiers de sa période
orbitale de 88 jours. Puisque les deux mouvements se font dans le même
sens, il faut en tout 176 jours, ou deux années mercuriennes, pour
qu'un observateur sur Mercure assiste à deux levers de
Soleil
consécutifs. Ainsi, chaque journée sur Mercure dure deux années
mercuriennes !