Iil faut commencer par passer un Bac S, (spécialité bio, physique, ou
maths, ou techno, ça n'a pas une importance capitale). Après quoi deux
options s'offrent à vous : la fac et la prépa (que je conseille, car ce
n'est pas si terrible que ça, on en sort vivant, et au moins ça donne
une bonne idée de ce que veux dire "se battre pour un poste" : car le
secteur recherche est presque bouché, il faut faire des études longues
(bac + 9, mais ça dure généralement plus longtemps) et en plus on n'est
pas certains de bosser dans LE secteur dont on rêve. Mais avec
un peu de rigueur et de volonté, tout devient possible, les portes
s'ouvrent, et la vie est belle. (il faut tout de même avoir un niveau
assez conséquent)).
Si vous choisissez la fac vous allez passer un DEA
d'
astrophysique, ou quoi que ce soit qui aura un rapport avec ce que
vous aimez (durant vos 5 années de fac, vous aurez à peu près touché à
beaucoup de matières dont vous ignoriez l'existence et il est possible
qu'une orientation ou spécialisation autre vous tente). Après le DEA,
il vous faut passer un doctorat : c'est à dire vous trouver un sujet de
thèse, un financement, et un labo qui vous fera évoluer en tant que
chercheur (beaucoup de groupes de recherches vous font passer votre
thèse au bout de 4 voire 5 ans ce qui n'est pas du tout ce qui vous
rendra le plus service).
Si vous choisissez la voie prépa : alors dites au-revoir à vos amis,
vos soirées, vos grasses matinées du samedi matin, et tout ce que vous
ne serez pas prêt à faire passer avant votre travail. Car la prépa,
c'est environ 3000 pages de cours et exos par an (toutes matières
confondues) : soit 6000 pages à revoir et à potasser le jour du
concours. Au bout de deux ou trois ans de prépa, vous vous préparez à
intégrer une école; une ENS, c'et l'idéal pour la recherche (en plus ce
sont des études payées). On peut également réintégrer la branche fac en
passant pas une école d'ingénieur (qui sera généraliste en physique :
comme par exemple les écoles nationales supérieures de Physiques de
Grenoble, Marseilles, et Strasbourg (respectivement ENSPG, ENSPM,
ENSPS) qui se trouvent dans la banque ENSI). L'important lors du choix
de votre école est de ne pas vous spécialiser tout de suite dans un
domaine particulier des sciences physiques (à ce stade vous aurez une
vision encore trop étroite du monde de la physique et ne pourrez pas
encore juger complètement ce que vous préférrez. Vous risquez en outre
d'arriver au DEA et de ne pouvoir en passer aucun faute d'avoir acquis
les conaissances nécessaires dans tels ou tels domaines.). Maintenant,
vous pouvez rejoindre le DEA puis le Doctorat (sachez que les
ingénieurs sont mieux vu à ce niveau d'étude que ceux qui viennent de
la fac. Mais ça ne dure que le temps que vous fassiez vos preuves). En
outre, si vous avez envie de vous arrêter avant, vous êtes ingénieur en
physique (ce qui comprends électronique numérique, photonique, ... ce
qui est pas mal) et que vous toucherez plus qu'en étant chercheur : la
situation idéal pour rester amateur mais se payer les moyens d'aller
plus loin dans l'amateurisme.
Mais une fois le graal atteint, à quoi on occupe nos journées ? A se
faire publier! C'est le seul moyens d'évoluer sur le plan de votre
carrière. Il vous faudra également donner des cours à des étudiants qui
vont sans doute vous écouter à moitié, et fournir des résultats assez
important pour que l'on parle de vous et de votre labo (sinon les
crédits disparaissent (ils sont déjà assez timides comme ça)). Ne
comptez pas trop mettre les yeux derrière un télescope, car c'est un
autre que vous qui prendra les photos (sauf rares cas), et de toutes
façons, il vous faudra monter un dossier béton pour que l'on vous
alloue le temps de télescope nécessaire. Si vous êtes doués, vous
pourrez passer sur TF1 pour les perséïdes (pluie d'étoiles filantes se
manifestant mi-Août) (et vous aurez raison). En gros c'est ça. Mais il
y a également la joie de faire un boulot qui vous plaise, la joie de
voyager à l'étranger pour des colloques, ...