Atome
Atomium de Bruxel
Les chimistes et les physiciens des XIXème et XXème siècles ont
représenté la matière microscopique de manière discontinue. Depuis, on
pense que tous les atomes sont formés d'un noyau central (de charge
électrique positive) et d'électrons (de charge électrique négative).
Les propriétés chimiques sont essentiellement dues aux interactions
entre les électrons (qui occupent presque tout le volume des atomes).
Mais la plupart de la masse d'un atome est localisée dans le noyau (qui
est très petit et situé au centre de l'atome). Le terme d'atome (que
les Grecs considéraient comme indivisible) est donc assez mal choisi.
Malgré tout, pour des raisons historiques et vu la stabilité de la
structure chimique de l'élément correspondant, on a conservé cette
terminologie.
On s'aperçut tout de même que, parfois, des particules pouvaient "
sortir des atomes ". C'est le phénomène de la radioactivité naturelle
(à la fin du XIXème siècle et au début du XXème : travaux de Becquerel,
Curie, Rutherford, etc. ). Il existe trois types de particules issues
de la radioactivité naturelle: des noyaux d'hélium, des électrons ou
des rayons gamma.
En plus de cette désintégration naturelle, le noyau atomique se révéla
de masse parfois différente pour un même élément chimique (donc pour le
même nombre d'électrons). Les scientifiques donnèrent le nom d'isotope
pour caractériser ce phénomène atomique.
Ce ne sera que dans les années 1930 que Chadwick proposera l'existence
d'une nouvelle particule présente dans le noyau atomique: le neutron.
Sa masse se révéla très proche de celle du proton, mais sa charge
électrique apparu nulle (d'où le nom de neutron, en rapport avec sa
neutralité électrique). Depuis lors, on comprend très bien le phénomène
des isotopes: tous les isotopes d'un même élément chimique ont un
nombre identique de protons et d'électrons, mais diffèrent par leur
nombre de neutrons (donc aussi par leur masse).