Dans les modèles de
Big Bang, le
temps est limité dans le passé. L'univers qui nous est
observable se compose des objets qui nous ont envoyé de la
lumière qui,
entre t = 0 et t = t0, a eu le
temps de nous parvenir. C'est ce qu'on
appelle l'horizon. Pour un objet proche, la
lumière qui nous parvient
au bout d'un
temps t a voyagé sur une distance de ct, qui est donc la
distance de l'objet. Mais pour un objet très lointain, les choses sont
extrêmement différentes. Prenons l'exemple (tiré de Seguin &
Villeneuve, Masson ed.) d'une
galaxie située à 3,5 10
9
années lumière de nous à l'instant t0 - 9.10
9
ans, c'est à dire il y a 9 milliards d'années. On peut montrer que le
photon parti de cette
galaxie dans notre direction, se déplaçant vers
nous à la vitesse c dans un espace en expansion qui contrarie son
mouvement (on suppose ici H0 = 65 km s
-1 Mpc
-1)
nous parviendra dans 9 milliards d'années, alors qu'il est parti d'un
objet qui était à 3,5 milliards d'années lumière seulement; et que
quand nous le recevrons, la
galaxie qui aura continué son chemin se
trouvera alors à 15,8 milliards d'années lumière de nous. On voit donc
tel qu'il était il y a 9 milliards d'années, quand il était à 3,5
milliards d'années lumière de nous, un objet qui se trouve à 15,8
milliards d'années lumière... Pas simple !
Alors, quel est le rayon de l'univers observable à un instant donné ?
On peut montrer qu'il est à peu près égal, exprimé en années-lumière, à
trois fois l'âge de l'univers exprimé en années.
Ce rayon croît donc avec le
temps, mais il existe une limite absolue :
quand on observe des objets de plus en plus lointains, on remonte dans
le passé. Mais on ne pourra jamais voir au-delà de l'époque de la
recombinaison, puisqu'auparavant l'univers ne permettait pas la
circulation de la
lumière, n'était pas transparent. Cette époque, nous
l'avons vu correspond à t = 300 000 à 1 000 000 d'années. On parle à
son propos de brume cosmologique.