Bien des chauffages
utilisés dans nos immeubles sont polluants, ou menacés d'épuisement à
plus ou moins longue échéance. On peut donc être tenté par
l'utilisation directe de la
lumière du
Soleil pour le chauffage des
maisons. Le dispositif est, en principe, le suivant : une plaque
noircie exposée au
Soleil (le capteur solaire, souvent installé sur le
toit) porte sur sa face arrière des tubes où circule de l'eau. La
lumière solaire, absorbée par la plaque noircie, échauffe celle-ci et
les tubes qui y sont soudés, et donc l'eau qui y circule. Cette eau est
alors utilisée pour le chauffage de la maison, soit par distribution
dans des radiateurs classiques, soit par des canalisations incluses
dans les sols. Dans un dispositif réel, on complète le capteur solaire
en interposant une plaque de verre devant la plaque noircie, pour
bénéficier de l'effet de serre décrit ci-dessous. Le chauffage solaire
a des avantages indiscutables, en particulier sa "gratuité" une fois
l'installation terminée et son caractère non-polluant, et deux
inconvénients rédhibitoires : il nécessite un ensoleillement
conséquent, et les capteurs doivent avoir une très grande surface pour
récupérer une puissance thermique importante. En effet, le
Soleil ne
nous envoie "que" environ 1kW par mètre carré, au mieux. Si l'on se
place dans un cas moyen où le
Soleil n'est pas juste en face du
capteur, où il y quelques nuages, ce ne sont que quelques centaines de
Watts que l'on récupère sur chaque mètre carré de capteur. De plus, le
rendement du système n'est pas égal à un, il y a des pertes, depuis la
réflexion de la
lumière sur le capteur jusqu'aux pertes dans les tuyaux
sur le toit. On arrive rapidement a plusieurs dizaines de mètres carrés
de capteurs, sans aucune garantie car le temps peut rester couvert
quinze jours d'affilée... Aussi utilise-t-on plus justement le
chauffage solaire, sous nos latitudes, en association avec une
installation classique, électrique par exemple, ou à combustion si l'on
veut utiliser le même système de radiateurs.