Ce qui permet cette cohésion du noyau atomique est la plus forte de
toutes les interactions : la nucléaire forte. Celle-ci n’agit que sur
de petites distances et son action se limite aux quarks et aux
structures composées de quarks : les mésons et baryons (l’ensemble
forme la famille des hadrons).
Cette force agit par l’intermédiaire des gluons. Il y en a huit au
total et ils ont été introduits par la théorie de la chromodynamique
quantique qui explique l’action de l’interaction nucléaire forte en
associant aux quarks et gluons un nombre
quantique particulier : la
couleur (rouge bleu et jaune).
On peut décrire l’interaction forte de la façon suivante : lorsque deux
quarks sont proches, la force qui les lie est relativement faible. Les
deux quarks peuvent alors s’éloigner un peu, mais la force se montre un
peu plus, et de plus en plus même jusqu’à ce que l’énergie qui a été
nécessaire pour écarter les quarks soit suffisante pour créer une paire
quark/anti-quark (voir plus loin). La paire se crée, et nos deux quarks
se rapprochent. Voici en quelque sorte le rôle des gluons. Le rôle des
couleurs dans tout cela est de caractériser les réponses de la force
forte vis à vis de plusieurs quarks…
Cette théorie a cependant un petit point faible, c’est quelle retire à
l’interaction forte son rôle de tenir les protons et neutrons côtes à
côtes dans les noyaux d’atomes. On explique cette cohésion en disant
que certains gluons agissent sur les quarks des neutrons et protons
voisins, comme si ceux-ci faisaient partie de la particule d’origine du
gluons