Un pulsar accomagné de ses émissions de rayon X (violet) - Crédit illustration: NASA
Si l'étoile est plus massive que 1,4 masses solaires, même la pression
de dégénérescence n'arrive pas à résister à la gravitation. Dans la
matière écrasée, les électrons sont contraints à se combiner avec les
protons pour former des neutrons. L'étoile n'est plus qu'une boule de
neutrons, avec une densité de l'ordre de celle d'un noyau atomique. Un
cm
3, cette fois, a une masse de 10
11 kg! Le
rayon de l'étoile est de l'ordre de 10 km.
Elles seraient tout à fait indétectables si elles n'émettaient pas
parfois des éclairs radio à très haute fréquence. Ces éclairs sont du
rayonnement synchrotron émis par des électrons arrachés à la surface de
l'étoile et spiralant à des vitesses relativistes autour des lignes de
forces du champ magnétique de l'étoile. On montre que cette émission ne
se produit qu'au voisinage des pôles magnétiques de l'étoile. Comme
l'étoile tourne (en raison de la conservation du moment cinétique de
rotation au cours de la contraction) entre 0,1 et 1000 tours par
seconde, on voit, de la
Terre, une brève émission (détectée dans le
domaine radio, en général, mais visible depuis les rayons X) pulsée
entre 0,1 et 1000 Hz. D'où le nom de pulsar donné à ce type d'objet.
On les trouve par exemple à l'emplacement d'une ancienne
supernova,
dont ils sont l'ultime reste. Le plus célèbre est le pulsar du Crabe,
installé au coeur de la
nébuleuse du Crabe, reste de la
supernova de
1054.