Il a été impliqué dans
les recherches de la
vie sur
Mars, se basant sur les données ramassées
par Mariner 9 et Viking au cours de leurs missions de 1970,
l’année-même où Veverka avait fini ses études à l’Université de
Harvard. Plus tard, entre 1979 et 1989, il fit partie de l’équipe qui
envoya les Voyager à leur grande excursion autour des planètes géantes.
Mais sa soif de données transmises par les sondes spatiales ne se
contentait pas de si peu. Entre-temps, spécialisé dans l’exploration du
système solaire, il fut parmi les experts qui travaillèrent sur les
informations recueillies par les projets les plus performants tels que
Mars Global Surveyor ou Galileo dont il analysa les données captées
lors des survols de 951 Gaspra et 243 Ida. Il défend la théorie selon
laquelle le rocher des astéroïdes conserverait toujours les traces de
la création du
système solaire et garderait la clé à la compréhension
du processus qui aurait formé les planètes. Il pense que ce processus
et l’évolution des petites planètes pourraient être déchiffrés à l’aide
des images réalisées par les sondes spatiales. Actuellement, il est
directeur de l’équipe qui gère la mission de NEAR (Near Earth Asteroid
Rendezvous), étudie les renseignements que la sonde recueillit au cours
de son survol de l’astéroïde
253 Mathilde et, depuis le 14 février
2000, surveille son voyage en orbite autour de 433 Eros.
Cependant, les astéroïdes ne représentent pas le seul sujet auquel
Veverka consacre ses études. Il s’intéresse également aux conditions
éoliennes sur
Mars et examine les satellites à la surface couverte de
glace sous l’aspect d’une relation entre leurs particularités
photométriques et les processus géologiques. En analysant les données
apportées par les Voyager, il sonda déjà les calottes polaires de
Ganymède et les dépôts de gel sur Triton et continue en exploitant les
trouvailles de Galileo et Cassini.
Lorsque la création du programme Discovery fut discutée chez la NASA,
Veverka était parmi ses partisans les plus enthousiastes. L’idée de
lancer de petites missions peu chères correspondait à son concept d’une
exploration spatiale efficace, exécutée sur la base d’un équipement
précis, spécialisé, mais fiable. Il ne dirige pas seulement NEAR, le
premier projet du programme qui fut mis sur pied, il sera aussi le
directeur du team de CONTOUR (Comet Nucleus Tour) dont le lancement est
prévu pour 2002.
Ses nombreuses publications traitent entre autres de la rencontre de
Galileo avec 951 Gaspra et de la structure de ce corps, du survol de
243 Ida et de la découverte de son satellite. Son oeuvre comprend
également une étude de la diversité photométrique de Triton et des
recherches sur les conditions photométriques sur Encelade, le satellite
numéro 2 de
Saturne.