L'étude du spectre des raies et de l'intensité relative des différentes
raies d'un même élément chimique permet de déterminer la température de
la zone émissive (ou absorbante) responsable de ce spectre. Cependant
deux difficultés apparaissent pour déterminer précisément la
température:
- L'absorption du rayonnement reçu sur Terre par les mileux
traversés est mal connu.
- La température est variable et fonction de la profondeur à
laquelle on se situe dans l'astre. De plus la relation
température/spectre est valable uniquement en état d'équilibre.
La température des étoiles
Afin de caractériser la température superficielle d'une
étoile, on
utilise un paramètre appelé l'indice de couleur. Ce paramètre est
obtenu en mesurant la
magnitude apparente de l'
étoile en utilisant deux
filtres colorésdifférents (par ex. un bleu et un rouge). La différence
entre les 2
magnitudes obtenues représente l'indice de couleur.
Actuellement on utilise divers filtres qui, combinés entre eux
permettent de caractériser la température de l'
étoile observée. Cette
méthode permet ainsi de tracer le diagrame HR d'un amas beaucoup plus
rapidement qu'enprenant le spectre de chaque
étoile. L'étude du
spectre des
étoiles a permis de réaliser une classification de celle-ci
en différentes classes. Ces classes sont toutes basées sur l'étude
directe d'un spectre et sont définies par la présence ou non des raies
des différents éléments. Les classes correspondent à une température de
surface.
Toute ces classes sont sub-divisées en sous-classes numérotées de 0 à
9.
Classe spectrale |
Temp. °K |
O5 |
35000 |
B0 |
21000 |
B5 |
13500 |
A0 |
9700 |
A5 |
8100 |
F0 |
7200 |
F5 |
6500 |
G0 |
6000 |
G5 |
5400 |
K0 |
4700 |
K5 |
4000 |
M0 |
3500 |
M5 |
2600 |
La température du milieu interstellaire
Le gaz froid
Le milieu interstellaire est composé d'un gaz extrèmement dilué et le
plus fréquemment ce gaz est froid, et de ce fait interagit très peu
avec la
lumière visible: sa température est trop basse pour qu'il
émette un rayonnement thermique et les collisions entre atomes trop peu
nombreuses pour émettre de la
lumière. Ce gaz froid peut cependant être
repéré car il émet une raie caractéristique, située à 21cm de longueur
d'onde et correspond à l'hydrogène atomique.
Les nébuleuses brillantes
On distingue deux types de
nébuleuses, les
nébuleuses à réflexion et
les
nébuleuses à émission. Cette distinction se fait par la manière
dont elles brillent.
- Les nébuleuses à réflexion: Elles possèdent un spectre
continu avec des raies d'absorption correspondant aux étoiles
brillantes situées à côté. En fait ces nébuleuses réfléchissent la lumière des étoiles. En 1922, E. Hubble confirma que c'était bien la
diffusion de la lumière contenue dans la nébuleuses qui la rendait
brillante.
- Les nébuleuses à émission: Elles sont souvent
associées à des étoiles très chaudes qui sont capable par leur
rayonnement d'ioniser l'hydrogène atomique. Les électrons
libres de ce gaz ionisé se recombinent ensuite pour former des atomes
d'hydrogène et ils émettent alors une série de photons dont ceux
constituant la raie Halpha qui est la plus intense et qui donne la
couleur rouge caractéristique de ce type de nébuleuses. Ces nébuleuses
ont souvent une forme sphérique, ceci est du à la portée limitée des
photons ionisants émis par l'étoile.
Le rayonnement cosmologique
La découverte en 1965 de ce rayonnement isotrope, qui remplit tout
l'univers et qui présente les caractéristiques du rayonnement d'un
corps noir à 2,7K fut accidentelle. En effet, Penzias et Wilson ayant
construit un récepteur radio, n'arrivaient pas à se débarsser d'un
rayonnement parasite, ce n'est que plus tard qu'une équipe
d'
astrophysiciens expliqua le phénomène. Ce rayonnement est
en fait le résidu de la phase très condensée et très chaude par
laquelle l'univers est probablement passé (
Big Bang) à ses tout
débuts.